Boodom : L’IA comme terrain d’émancipation
- benjamin. brl
- 7 mai
- 2 min de lecture
Le 6 mai, la journaliste Aurélya Bilard signait dans le média Boodoom un portrait à Céline Delaugère, CEO de MyDataMachine et membre de l’Observatoire de l’intelligence artificielle. Un article signé Aurélya Bilard, qui revient sur un parcours hors-norme et sur cette volonté farouche de « challenger l’existant grâce à de nouveaux outils ».
On lui a souvent dit qu’elle ne rentrait dans aucune case. Trop science pour la mode, trop mode pour la science. Céline Delaugère a fini par y voir une force. Et a bâti, entre algorithmes et esthétique, une trajectoire qui redéfinit les contours de l’innovation.
À la tête de MyDataMachine, la jeune femme diplômée des Mines ParisTech, mannequin internationale, triathlète passionnée incarne cette génération hybride qui n’oppose plus les mondes mais les tisse ensemble.
L’intuition d’un croisement
« C’est en mélangeant deux univers que j’ai commencé à créer »
À l’époque, elle défile à l’international tout en étudiant l’IA à Paris Dauphine. Une double vie qui aurait pu rester parallèle. Mais Céline choisit la friction. Elle observe, note les failles dans les process de la mode, comprend que la donnée peut devenir un levier. Eva Engines voit le jour : une première incursion dans la Fashion Tech.
Puis vient MyDataMachine. Une entreprise née d’un besoin concret : disposer de données fiables pour entraîner des IA pertinentes. Céline cofonde le projet avec Ronak Patel, rencontré sur Instagram. Elle est en France, lui en Inde. Deux continents, une ambition partagée.
La data, outil et matière
MyDataMachine travaille la donnée comme une matière brute à façonner : annotation, enrichissement, structuration. Leur promesse ? Rendre l’IA plus efficace, mais aussi plus juste.
« Si une IA doit produire des statistiques sur les produits d’un marché, on crée un échantillon représentatif, nettoyé, prêt à l’usage. »
Leur savoir-faire a déjà convaincu une vingtaine d’entreprises dans 15 pays. Et l’équipe reflète leurs valeurs : 80 collaborateurs, dont 80 % de femmes, y compris sur les postes techniques. Céline insiste :
« La diversité, ce n’est pas un slogan. C’est un moteur. »
Une vision inclusive… et stratégique
À l’heure où l’IA court parfois plus vite que les garde-fous, Céline Delaugère, membre de l’Observatoire de l’intelligence artificielle, plaide pour une innovation responsable. Une IA conçue par tous, pour tous. Et qui commence par la qualité des données.
« On ne peut pas construire une IA éthique avec des jeux de données biaisés. »
Sa trajectoire ? Un manifeste silencieux. Celui qu’on peut aimer les équations et les podiums. Allier précision mathématique et intuition esthétique. Créer, sans jamais renoncer à ce qui fait sens.
Le 7 Mai 2025
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