L’Assurance en Mouvement : L’IA, SENSIBLE PAR DESIGN
- benjamin. brl
- 13 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 juil.
Le 17 avril, à l’occasion de la Journée de la Femme Digitale, une voix singulière a résonné parmi celles qui façonnent un numérique plus inclusif : celle de Céline Delaugère. Un portrait publié par L’Assurance en Mouvement lui rend hommage. Et rappelle l’essentiel : la tech peut être sensible. Et la sensibilité, un levier stratégique.
Ne pas choisir
Mathématicienne de formation. Diplômée de Dauphine et des Mines. Ancienne mannequin. Artiste numérique. Cofondatrice de startups, fondatrice de sens. Céline Delaugère n’a jamais choisi entre les mondes. Elle les a fait dialoguer.
D’abord avec Eva Engines, une IA générative pensée pour la mode de demain. Transformer un croquis en visuel, repenser les étapes du prototypage, limiter l’impact carbone sans brider la créativité. Elle y a mêlé esthétique, performance, durabilité. Finaliste des LVMH Innovation Awards, Céline posait déjà une question qui guide aujourd’hui toute son action : et si la tech pouvait mieux faire ?
MyDataMachine, la donnée comme matière engagée
Avec MyDataMachine, elle pousse plus loin encore. Cette entreprise franco-indienne conçoit des bases de données éthiques, traçables, inclusives. Parce que derrière chaque IA, il y a des données. Et que derrière chaque donnée, il y a un choix.
Créer, structurer, enrichir des datasets n’a rien de neutre. C’est un acte de design. Un acte politique, aussi. « Les biais ne viennent pas de la machine. Ils viennent de nous. » Alors Céline construit des équipes diverses (80 % de femmes, y compris sur les postes tech), travaille entre cultures (Inde, France) et milite pour des IA qui reflètent la pluralité du réel, et pas seulement celle de ceux qui le codent.
L’art comme territoire de résistance
Avec le projet NO ONE 9991, Céline explore un autre pan de la tech : celui de l’imaginaire. Une série de portraits générés par IA, qui déconstruisent les normes de beauté et bousculent les représentations identitaires. À la croisée de l’art numérique et de la critique sociale, elle interroge : quelles images choisit-on de générer ? Qui est visible ? Qui est exclu ?
Construire autrement
Membre de l’Observatoire de l’Intelligence Artificielle, Céline Delaugère agit aussi à l’échelle collective. Elle y pilote des travaux sur la souveraineté technologique européenne, la diversité dans les équipes IA, la nécessité d’une éthique intégrée, pas plaquée.
Dans un secteur où les chiffres piquent à peine 10 % de femmes dans les directions tech elle rappelle que la diversité n’est pas un quota. C’est un projet. Un effort de chaque instant. Un moteur d’innovation.
Le 13 mai 2025
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