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Public Sénat : Filles de sciences - le combat commence bien avant la data

  • Photo du rédacteur: benjamin. brl
    benjamin. brl
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

Le 7 mai, sur le plateau de Sens Public (Public Sénat), Céline Delaugère a pris la parole aux côtés de Charlotte Jacquemot Directrice du Département d'Etudes Cognitives à l'Ecole normale supérieure-PSL, Marie-Do Aeschlimann Sénatrice et co-rapporteure de la mission d’information sur les femmes et les sciences, Brigitte Autran Professeure de médecine émérite à Sorbonne Université et présidente du COVARS et d'autres expertes pour évoquer une question trop souvent éludée : où sont les femmes dans les filières scientifiques ?


Thomas Hugues et Céline Delaugère sur Public Senat
Thomas Hugues et Céline Delaugère sur Public Senat

Moins de 10 %

« En classe prépa, nous étions moins de 10 % de filles. »

Ce n’est pas un chiffre. C’est un silence. Celui des couloirs sans rôle modèle. Celui des salles où l’on se sent moins légitime, moins attendue, moins autorisée. Celui des filières où l’exigence académique se double d’une pression invisible : prouver qu’on a le droit d’être là.

Céline Delaugère y est restée. Prépa, maths, informatique, recherche. Parce que les chiffres ne font pas peur. Ce qui fait peur, c’est l’isolement.


Les biais, bien avant les algorithmes

Sur le plateau de Sens Public, il ne s’agissait pas de débattre, mais de nommer. Ce qui freine. Ce qui exclut. Ce qui invisibilise. De l’école aux labos, des comités d’investissement aux projets tech, les femmes restent sous-représentées. Pas par manque de talent. Mais à cause des stéréotypes, des normes sociales, et des réflexes d’entre-soi.

Ce que Céline rappelle, c’est que l’égalité ne se joue pas uniquement à la sortie. Elle se joue à l’entrée. Dès l’enfance. Dès cette petite voix qui dit :

« Ce n’est pas pour moi. »

Et ces biais, qu’on croit humains, finissent par contaminer les systèmes. Données déséquilibrées. Médicaments testés sur des corps masculins. Algorithmes mal entraînés. L’effet Matilda cette minimisation systémique des apports des femmes ne s’arrête pas aux bancs de l’université. Il façonne notre monde. Il bride l’innovation. Il coûte cher.


Des solutions, mais surtout une volonté

Le mentorat. Les quotas. La visibilité. La formation. Les leviers existent. Mais rien ne changera sans volonté politique, sans décisions structurelles, sans moyens. Sans celles et ceux qui prennent la parole, aussi.

En tant que dirigeante de MyDataMachine, Céline agit sur la donnée. Mais ce jour-là, elle est revenue à l’origine. Là où tout commence. Sur un plateau de télévision, elle a simplement dit ce que trop de jeunes filles n’entendent jamais :

« On n’a pas un cerveau différent. On peut, nous aussi, réussir ici. »

Et parfois, c’est ce type de phrase qui change une trajectoire.


Le 14 Mai 2025

 
 
 

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